Un resto comme je les aime
Certains d’entre vous, chers lecteurs, vous en souvenez peut-être : j’amorçais le billet de la semaine dernière avec une phrase de Benjamin Franklin. Eh bien cette semaine, souffrez que je cite d’entrée de jeu ces quelques mots de Virginia Woolf : « On ne peut ni penser ni aimer ni dormir correctement si on n’a pas d’abord bien dîné. »
Oui, vous l’avez deviné, le sujet de cette semaine a quelque chose à voir avec l’une de mes plus grandes et plus incontrôlables passions : la bonne chère. Ça fait quand même un petit moment, n’est-ce pas, que je ne vous ai pas entretenu de cette question, si on excepte bien sûr la dégustation de vin de la semaine dernière ?
Comme je l’ai déjà indiqué, me semble-t-il, dans un ou deux billets précédents, le superbe domaine de La Foce a été le tout premier client de l’aventure Trust&Travel. Je me rappelle la première fois où je suis allée rencontrer Benedetta Origo, l’une des deux sœurs Origo ; nous avons déjeuné au Dopolavoro La Foce, un restaurant qui n’appartenait plus alors à la famille Origo (qui en avait donc été propriétaire déjà). Si l’aménagement et la décoration des lieux, dominés alors par les napperons de dentelle et les rideaux à fanfreluches, ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, nous avons quand même bien déjeuné.
Construit en 1939, le Dopolavoro servait à l‘origine de lieu de rencontre aux ouvriers agricoles du domaine La Foce. Dans la salle à manger, il y avait une petite scène où les enfants des métayers présentaient de petites pièces ou des numéros de danse. Films et actualités étaient également au programme, et les gens venaient de toute la région pour trinquer ensemble ou disputer des parties de bocce (boules) à l’ombre des tilleuls.
La famille Origo est redevenue propriétaire du Dopolavoro tout récemment. Elle en a fait un restaurant fort agréable et aménagé avec goût – les fanfreluches et les napperons de dentelle ont été virés ! Et que dire de la carte, absolument divine. Paolo Anelli, le chef, propose des plats toscans traditionnels qu’il réinterprète à sa façon, en n’utilisant que des produits frais : huile d’olive extra vierge provenant de l’oliveraie du domaine ; fruits, légumes et fines herbes cultivés dans le jardin du restaurant (jardin qu’on peut visiter sur demande). Quant aux pâtes et aux pains, ils sont faits à la main à partir de farines et de levures de la meilleure qualité. La carte des vins, enfin, offre entre autres une belle sélection d’excellents vins locaux.
Comme le Dopolavoro ouvre ses portes à 8 heures, je vais souvent y prendre mon café matinal lorsque je suis à la Foce. Mais quelle que soit l’heure de la journée, il est toujours agréable de s’arrêter au Dopolavoro pour y boire ou y manger quelque chose. Je vous recommande très chaleureusement ce petit resto. Voici le lien vers leur site web : www.dopolavorolafoce.it
Buon appetito!